Régime Seignalet

Le concepteur de ce régime, le Dr Jean Seignalet, est l’auteur du livre L’Alimentation ou la troisième médecine, dont la cinquième édition paraissait en 2004. Biologiste et médecin, spécialiste de l’immunité, le Dr Seignalet a dirigé en France, pendant 30 ans, un laboratoire d’histocompatibilité, c’est-à-dire d’analyse de la compatibilité d’organes et de tissus pour les personnes devant subir une greffe.
Plus tard dans sa carrière, il s’est mis à observer l’impact de l’alimentation et de certains aliments en particulier sur l’évolution de nombreuses maladies. Au fil des ans, il a lui-même mis au point un régime qui, affirmait-t-il, peut être profitable aux personnes souffrant de certaines maladies (il en a identifié 91). Le régime serait toutefois sans effet dans les autres cas.

Selon le Dr Seignalet, et comme le titre de son livre l’indique, l’alimentation constituerait la « troisième médecine », après la médecine classique et les médecines alternatives (homéopathie, acupuncture, etc.). Le Dr Seignalet est décédé en 2003.
Pour traiter de nombreuses maladies, le Dr Seignalet préconise le retour au régime alimentaire ancestral qui a prévalu pendant des millions d’années. D’après lui, les enzymes de l’organisme humain ne peuvent pas digérer de nombreux aliments issus de l’agriculture — qui, rappelons-le, ne date que de 10 000 ans. L’agriculture moderne perturbe le processus naturel de croissance des végétaux par des apports d’éléments artificiels, comme les engrais chimiques, souligne-t-il. Il avance même que certains modes de préparation des aliments seraient nocifs.
Pour qualifier l’alimentation qu’il préconise, le Dr Seignalet utilise trois termes : hypotoxique (c’est-à-dire peu ou pas toxique), ancestrale ou originelle. Son régime serait, d’après lui, bénéfique contre trois catégories de maladies :
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les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, lupus érythémateux disséminé, sclérodermie, sclérose en plaques, maladie coeliaque, etc.);
les maladies liées à un « encrassage cellulaire » (cancer, acné, fibromyalgie, arthrose, migraine, psychose maniacodépressive, dépression nerveuse, diabète de type 2, spasmophilie, etc.);
les maladies d’élimination (psoriasis, urticaire, bronchite chronique, asthme, colite, etc.).

Les six grands principes du régime Seignalet
1. Exclure les laits d’origine animale (vache, chèvre, brebis) et leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yogourt, crème glacée), ainsi que tous les produits contenant entre autres ingrédients de la poudre de lait.
Le Dr Seignalet voit plusieurs raisons pour lesquelles le lait ne convient pas aux adultes : sa fonction première est de faire engraisser un bébé animal en quelques mois, ses protéines sont allergènes et sa teneur en calcium est trop élevée. Il contient en outre beaucoup d’hormones. Aussi, précise-t-il, plusieurs adultes ne produisent plus de lactase, l’enzyme qui décompose le lactose (glucide du lait).
2. Exclure les céréales « modernes » : blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut et épeautre. Il s’agit de céréales contenant du gluten — à l’exception du maïs — et dont les formes actuelles ont été obtenues par sélection, transplantation, hybridation ou modification génétique. Le Dr Seignalet les appelle les « céréales mutées ».



Il recommande d’éviter ces céréales ainsi que tous les aliments qui en sont dérivés (pain, pâtes alimentaires, pizza, gâteaux) parce qu’ils sont difficiles à digérer. Les céréales contenant du gluten pourraient entraîner chez certaines personnes des intolérances et des réactions auto-immunes comme la maladie coeliaque. À son avis, seuls le riz, le sarrasin, le sésame et le quinoa seraient acceptables.
3. Exclure les produits cuits à une température supérieure à 110 °C. Le Dr Seignalet conseille de consommer surtout les aliments crus ou, au besoin, de les cuire à une température inférieure à 110 °C afin de limiter la dénaturation des nutriments entraînée par la chaleur — dont les vitamines, les oméga-3 et la plupart des antioxydants. À une température plus élevée, des composés chimiques qui ne sont pas nécessairement assimilables par l’organisme peuvent apparaître, selon lui. Les modes de cuisson suggérés : à l’étouffée ou à la vapeur. Éviter surtout la cuisson au four à micro-ondes qui produit une agitation thermique extrême.
4. Exclure les huiles extraites à chaud ou cuites. Selon le Dr Seignalet, les procédés industriels de fabrication des huiles et des margarines — solvants, raffinage, décoloration, désodorisation — sont susceptibles de les dénaturer. Il propose de remplacer le beurre, la margarine et les huiles raffinées par de l’huile d’olive vierge, de l’huile de colza, de l’huile de noix et de l’huile de noisette issues de l’agriculture biologique. Il conseille aussi de manger régulièrement des poissons des mers froides pour leur apport en acides gras oméga-3 (AEP et ADH).
5. Consommer des aliments biologiques. Le Dr Seignalet recommande de privilégier les aliments certifiés biologiques pour tirer avantage de leur qualité nutritionnelle et pour limiter les risques potentiels associés aux pesticides.
6. Prendre un supplément de vitamines et de minéraux. Les besoins en nutriments d’un individu malade sont plus élevés que ceux d’un individu sain, et l’alimentation ne peut leur fournir. Les suppléments de vitamines, de sels minéraux et d’oligo-éléments font partie intégrante du programme nutritionnel du Dr Seignalet. Ce dernier recommande aussi la consommation quotidienne de ferments lactiques, des bactéries qui auraient une action bénéfique sur la flore intestinale.

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Le Docteur Jean Seignalet (1936-2003), un de mes excellents collègues, était interne des hôpitaux de Montpellier (promotion 1962). Il fut maître de conférence à la Faculté de Médecine de Montpellier, directeur du laboratoire d’Histocompatibilité de 1969 à 1989 au Centre de transfusion et d’hématologie.
Infatigable scientifique et chercheur, il était diplômé et très compétent en trois domaines : l’immunologie, la gastro-entérologie et la rhumatologie. Il avait largement les compétences et les publications pour être professeur titulaire mais les jalousies et manœuvres locales l’en ont empêché. Il est, de tous les universitaires de Montpellier, celui qui aura laissé le plus de traces positives pour la santé publique.
Il est signataire de 230 publications nationales et internationales et deux livres majeurs : « Groupage HLA en Rhumatologie » en 1985, préfacé par Jean Dausset, prix Nobel de médecine en 1980, et « L’Alimentation ou la Troisième Médecine » en 1996 que j’ai préfacé, sans cesse réédité jusqu’en 2012, traduit en espagnol et en italien.
Il fut, à Montpellier, pionnier dans le développement de nombreuses greffes d’organes : rein, foie, cœur, pancréas… permettant de mieux sélectionner et adapter donneur à receveur.
Dans les années 1980, il prend conscience de l’importance de la nutrition pour sa santé. C’est un changement radical de ses habitudes alimentaires qui lui permet de guérir d’un grave syndrome dépressif. Comme l’écrit très justement l’un de ses élèves rhumatologue, Jean-Pierre Poinsignon, à Grenoble : « Il a l’intuition que santé et nutrition sont beaucoup plus directement liées qu’on ne le pense généralement. Son passé d’immunologue le conduit alors à relier les maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, à l’alimentation. Il élabore alors une théorie impliquant certains aliments dans le déclenchement de maladies auto-immunes, mais aussi d’une kyrielle d’autres maladies dites “de civilisation”. »
Jean Seignalet, grâce à sa double et très solide culture scientifique, médicale et biologique, acquiert une conviction : l’extrême importance de la nutrition humaine selon le principe hippocratique qui date de 500 ans avant J.C. : « Que ton aliment soit ton seul médicament ».
Le taux moyen de réussite du régime Seignalet se situe entre 80 et 95% pouvant atteindre un chiffre proche de 100% pour 10 affections (sclérodermie, angor, dépression endogène, diabète de type 2, dyspepsie, acné, aphtose, bronchite chronique, gastrite, urticaire).
L’impatience des personnes est un handicap pour elles-mêmes. Par manque de patience, les personnes finissent par douter, puis croire que la réussite n’est pas pour elles. Cette attitude les conduit à l’abandon du régime Seignalet. Or le point le plus important de ce régime est de « croire que c’est possible » car cette notion encourage la personne à être déterminée.
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Les améliorations se font sentir en général entre 3 et 8 mois après le début de l’adoption du régime sans gluten et sans lait. Dans ma pratique, la période la plus longue constatée pour arriver au silence total des symptômes (d’une polyarthrite rhumatoïde) a été de 15 mois (18 mois dans la pratique du Dr Seignalet). Il faut donc encourager les âmes fortes à aller tutoyer la frontière des 18 mois.
Dans la préface du livre de Jean Seignalet, on lit sous la plume du Dr Henri Joyeux : « Là où la médecine a tout essayé sans succès, la rigueur du régime Seignalet donne des résultats inespérés ». Henri Joyeux est professeur de chirurgie en cancérologie et directeur pendant plus de 20 ans du laboratoire de nutrition et de cancérologie expérimentale à l’Institut du cancer de Montpellier.
Jean Seignalet a répertorié un certain nombre de causes qui peuvent mettre en échec l’alimentation sans gluten, ni laitage:
L’hypochlorie gastrique
Les molécules dangereuses dans le côlon droit
Les déficits en enzymes au niveau digestif
Un régime trop court
Le mauvais état structurel de l’intestin grêle
La candidose chronique
Les foyers infectieux persistants
Le stress
Les médicaments
Les hormones sexuelles (la différence entre les hommes et les femmes)

Les 6 grands principes du régime Seignalet:
Suppression de tous les produits laitiers
Estimant que l’adulte n’est plus à même de digérer les protéines de laits animaux, le Dr Seignalet préconise de supprimer tous les laits (vache, brebis, chèvre, ânesse) ainsi que leurs dérivés (beurre, fromage, crème, glaces).
Suppression de toutes les céréales mutées et contenant du gluten
Les céréales contenant du gluten sont le plus souvent issues d’hybridation et de modifications génétiques. Blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut et épeautre sont donc à supprimer totalement. Pour le Dr Seignalet, le corps humain ne s’est pas adapté pour assimiler ces aliments. Le maïs, bien que ne contenant pas de gluten, est aussi issu de sélections et donc à enlever de l’alimentation.
Il faut aussi bien évidemment éviter tous les produits qui en sont dérivés : pain, pizza, pâtes…
Alors, quelles céréales reste-t-il ? Le riz, le sarrasin, le sésame, le quinoa, la châtaigne et le millet.
Suppression de tous les modes de cuisson à une température supérieure à 110° C
Idéalement, Seignalet recommande une alimentation crue. S’il y a cuisson, il faut donc éviter de dépasser les 110°, seuil de température qui détruirait vitamines, nutriments, oméga-3 et antioxydants par la chaleur voire rendrait toxique les aliments.
A bannir absolument : la cuisson au four à micro-ondes.
Alors, quels sont les modes de cuisson à privilégier ? Le bain-marie, l’ébullition, l’étouffée, la vapeur douce et la cuisson à basse température (cuisson longue au four mais à basse température).
Suppression de certaines huiles et margarines
Le Dr Seignalet propose de remplacer les matières grasses raffinées ou issues du laitage animal par de l’huile d’olive vierge, de l’huile de colza, de l’huile de noix et de l’huile de noisette bio et issues d’une pression à froid. En effet, les huiles concentrant les pesticides, il convient de les consommer bio.
Privilégier la consommation d’aliments biologiques
Selon Seignalet, il est préférable de consommer des aliments biologiques, plus sains pour la santé. De plus, la consommation de poissons des mers froides est à ne pas négliger.
Supplémentation de l’alimentation
Le Dr Seignalet recommande de supplémenter son alimentation (malmenée par les restrictions sévères imposées par le régime nutritionnel) en ajoutant des vitamines, nutriments, sels minéraux et d’oligo-éléments afin d’éviter des carences. L’usage de probiotiques est aussi fortement recommandé. Notamment pour aider l’intestin à rééquilibrer sa biote.
Dans un souci de recherche de la qualité nutritionnelle, ces supplémentations permettent également de compenser les manques qualitatifs des aliments disparus avec l’étendue de l’agriculture intensive.
Le régime Seignalet avantages, inconvénients et risques
Ce régime n’est donc absolument pas un régime minceur tel qu’on l’entend, mais bien une méthode alimentaire ayant pour but de rééquilibrer la flore intestinale afin d’aider le corps à mieux lutter contre certaines maladies. Comme tous les régimes alimentaires, il a ses détracteurs et ses défenseurs.
Les avantages
Les point positifs annoncés sont assez extraordinaires, puisqu’il promet une protection et une guérison de certaines maladies. Il est sûr qu’avoir une alimentation réfléchie peut être bénéfique dans la guérison de diverses pathologies, notamment inflammatoires.
Un programme alimentaire parfait pour les adeptes d’une alimentation composée de tartares, de salades, de sushis, de chiraki et de fruits frais.
Les inconvénients de ce régime
Ce régime hyper restrictif n’a pas pour ambition de faire perdre du poids. Il est, par ailleurs très difficile à suivre à cause de toutes les restrictions imposées. Très souvent, il est abandonné dès les premiers jours. En cause, sa grande rigidité et ses trop nombreuses interdictions alimentaires.
Les risques inhérents à ce régime
=> Risque d’intoxications alimentaires à cause de la forte consommation d’aliments crus, soyez prudents !
=> A suivre sous haute surveillance médicale et avec une supplémentation raisonnée.
=> Il est déconseillé aux enfants, aux personnes âgées, aux femmes enceintes et allaitantes à cause du risque accru de carences. Sur ce point, les avis divergent, les adeptes de cette méthode avançant que chacun peut y avoir recours.
Attention, le Conseil national de l’Ordre des médecins a mis en garde quant à l’efficacité thérapeutique non reconnue pour ce régime. Il ne doit en aucun cas retarder la mise en place de médications et de consultations médicales. Toutefois de nombreux nutritionnistes relaient certaines préconisations que le régime Seignalet concentre.
Une des hypothèses principales du docteur Seignalet est que notre alimentation moderne est inadaptée aux besoins de notre corps. Elle engendre un encrassage de notre organisme ainsi qu’une hyperméabilité de l’intestin grêle (voir chapitre 5 et 18 de son livre) ce qui peut provoquer de nombreuses maladies.
Le Docteur Seignalet est ainsi renommé pour son régime sain permettant la rémission de nombreuses maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, maladie coëliaque…), de maladies d’encrassage (fibromyalgie, arthrose…), ou de maladies d’élimination (acné, eczéma, asthme, allergie…).
Le traitement logique de ces nombreuses maladies est le retour à un régime alimentaire de type ancestral, proche de celui pratiqué par les hommes préhistoriques.
Régime hypotoxique, ancestral ou originel sont les termes qu’utilise le Dr Jean Seignalet pour qualifier sa nutrition.
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Les principes fondamentaux sont:
Suppression de tous les laits animaux (vache, chèvre, brebis) et de leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yaourt, glace, chocolat au lait…).
Le Dr Seignalet voit plusieurs raisons pour lesquelles le lait ne convient pas aux adultes : sa fonction première est de faire engraisser un bébé animal en quelques mois, ses protéines sont allergènes et sa teneur en calcium est trop élevée. Il contient en outre beaucoup d’hormones. Aussi, précise-t-il, beaucoup d’adultes ne produisent plus de lactase, l’enzyme qui décompose le lactose (glucide du lait).
Exclusion des céréales mutées (blé, maïs, seigle, orge, avoine, épeautre, froment) et de leurs dérivés (bière, pains, pizzas, farine, croissants, brioches, gâteaux, biscuits, galettes, biscottes, son…).
Les formes actuelles de ces céréales ont été obtenues par sélection, transplantation, hybridation ou modification génétique. Le Dr Seignalet les appelle les « céréales mutées ». Il recommande d’éviter ces céréales ainsi que tous les aliments qui en sont dérivés parce qu’ils sont difficiles à digérer. Les céréales contenant du gluten pourraient entraîner chez certaines personnes des intolérances et des réactions auto-immunes comme la maladie coeliaque. Seuls le riz, le sarrasin, le sésame et le quinoa sont acceptables.
Consommation de produits soit crus, soit cuits à une température inférieure à 110°C.
Le Dr Seignalet conseille de consommer surtout les aliments crus ou, au besoin, de les cuire à une température inférieure à 110°C afin de limiter la dénaturation des nutriments entraînée par la chaleur — dont les vitamines, les oméga-3 et la plupart des antioxydants. À une température plus élevée, des composés chimiques qui ne sont pas nécessairement assimilables par l’organisme peuvent apparaître. Les modes de cuisson suggérés : à l’étouffée ou à la vapeur. Éviter surtout l’utilisation du four à micro-ondes qui produit une agitation thermique extrême.
Exclusion des huiles extraites à chaud et/ou cuites au profit des huiles vierges consommées crues.
Les procédés industriels de fabrication des huiles et des margarines — solvants, raffinage, décoloration, désodorisation — les dénaturent. Il est recommandé de remplacer le beurre, la margarine et les huiles raffinées par de l’huile d’olive vierge, de l’huile de colza, de l’huile de noix et de l’huile de noisette issues de l’agriculture biologique. Le docteur conseille aussi de manger régulièrement des poissons des mers froides pour leur apport en acides gras oméga-3.
Exclusion des confitures et des conserves autres que de légumes. Consommation de sels et sucre complet autorisée
Limitation des produits pollués en privilégiant les aliments biologiques qui contiennent moins de produits toxiques de type pesticide, mais aussi pour tirer avantage de leur qualité nutritionnelle.
Enfin une supplémentation en vitamines, minéraux et oligo-éléments est recommandée, tout comme l’utilisation de probiotiques (voir chapitre 7).
Les besoins en nutriments d’un individu malade sont plus élevés que ceux d’un individu sain. Les suppléments de vitamines, de sels minéraux et d’oligo-éléments font partie intégrante du programme nutritionnel du Dr Seignalet.

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